mardi 1 mars 2022

Effets économiques du changement climatique

 Effets économiques du changement climatique


INTRODUCTION


Le consensus scientifique, et notamment le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), voit dans les émissions de gaz à effet de serre engendrées par les activités humaines la cause du changement climatique. Sans effort de réduction volontariste de ces émissions, le cadre de la vie humaine pourrait être significativement modifié au cours du XXIe siècle. Dans son dernier rapport du 28 février 2022, le GIEC indique qu' environ 3,3 à 3,6 milliards de personnes vivent dans des contextes très vulnérables au changement climatique. On peut estimer le coût de l'inaction climatique en évaluant les effets économiques et sociaux de ces changements du climat. Les différentes méthodes disponibles s'accordent pour conclure que l'impact du changement climatique sur le PIB mondial serait significativement négatif. L'incertitude sur ces estimations peut être considérée comme un autre facteur de risque : ce que nous savons du changement climatique nous laisse penser qu'une grande partie de ses effets nous échappe encore. Les études disponibles sur les effets économiques détaillés par les régions ou les secteurs font aussi apparaître de fortes inégalités. Toutefois, aucun pays ne gagnerait au changement climatique, étant donné les multiples canaux de transmission : épidémies, stabilité financière, commerce, migrations. Quelles seront les évolutions du climat ? Quelles seront les conséquences sur le cadre de vie ? Quelles  activités humaines, notamment économiques, seront modifiées ? Pouvons-nous lutter contre le changement climatique ?  Tout d' abord nous allons nous intéresser aux effets économiques du changement climatique. Ensuite, nous verrons les impacts sectoriels, géographiques et socio-économiques. Puis, nous évoquerons les moyens de lutter contre le réchauffement climatique. 


1- Les effets économiques du changement climatique 


1.1 Effets négatifs sur le PIB 


En faisant l'hypothèse de politiques environnementales constantes, le scénario central du Giec prévoit une élévation des températures de 2,5°C en 2050 et jusqu'à 5°C en 2100 par rapport à la période préindustrielle. Dans ce scénario, les estimations macroéconomiques aboutissent toutes à un effet négatif au niveau mondial, mais d’une ampleur très variable. Certaines méthodes estiment un effet à –15 % de PIB en 2050 et –30 % de PIB en 2100, alors que d'autres suggèrent des effets plus limités (–4 % en 2100 et même un effet nul en 2050). La variabilité des estimations en fonction des méthodes employées reflète les limites de ces dernières ainsi que leur complémentarité. Ces modèles prédisent en effet les adaptations de marché de long terme face au changement climatique, mais ils ne peuvent prendre en compte les coûts de transitions, ni ceux des événements extrêmes.


1.2 Des effets vraisemblablement sous-estimés


Le changement climatique constitue une modification systémique qui touche l'ensemble de l'activité humaine et n'a pas de précédent historique connu par son ampleur et sa rapidité. L'estimation de ses effets se traduit vraisemblablement par une sous-estimation importante des impacts totaux. La prise en compte des coûts de transition et d'adaptation constituent l'un des aspects les plus ardus de cette  estimation. En effet, si l'on peut imaginer ce que serait l’économie mondiale dans un contexte de réchauffement en comparant l'activité sous différents climats, on ne dispose d’aucun exemple historique des coûts associés au passage d'un état de l'économie à l'autre. Le changement climatique devrait entraîner une augmentation de la fréquence et de l'intensité des événements extrêmes, mais l'incertitude sur l'ampleur de ceux-ci, tout comme l'ampleur très différente de leurs effets en fonction de l'aménagement du territoire, rend l'estimation de leur coût difficile dans le contexte général. Mais surtout, au-delà des incertitudes sur l'estimation des dommages, l'incertitude propre des scénarios climatiques doit être soulignée. L'existence de nombreux mécanismes non linéaires, à retard ou à seuil, dans les dynamiques physiques du climat, rend théoriquement possible l'existence de « points de basculement », c'est-à-dire de niveau de réchauffement dont le franchissement pourrait massivement accélérer, intensifier, ou rendre irréversible le changement climatique. Parmi ces points, on peut citer la fonte des glaces du Groenland, de l'Arctique et l'Antarctique, la fonte du permafrost, la baisse de la circulation de certains courants marins dans l'Atlantique, le dépérissement des puits de carbone des forêts boréales canadiennes et de l'Amazonie, etc. 


2. Impacts sectoriels, géographiques et socio-économiques


2.1 Impacts sectoriels 


Étant donné sa dépendance aux conditions climatiques, l'agriculture est un secteur particulièrement vulnérable. Les précipitations devraient avoir un effet négatif direct sur les rendements agricoles dans la plupart des régions, touchant près de 90 % de la population en 2100. Les pertes de production lors des jours de plus forte chaleur et la  prolifération d'insectes ou de bactéries s'attaquant aux cultures en seraient les principales causes. Ces rendements plus faibles seraient aussi plus incertains en raison de la variabilité accrue du climat qui affecterait également la qualité de la production agricole. Si une modification des types de culture et de bétail constitue un moyen d’adaptation à moyen terme, les pertes à court terme et les coûts d'adaptation seraient probablement plus élevés. La quantification des effets demeure néanmoins incertaine du fait de leur hétérogénéité selon les cultures, les activités et les régions, ainsi que des effets de seuils liés à la dégradation des écosystèmes. Par ailleurs, l'augmentation de la concentration du dioxyde de carbone dans l'atmosphère contribuerait, à l'inverse, à la croissance des végétaux, sans que cela puisse a priori compenser les autres effets négatifs des changements climatiques associés. 


Le secteur énergétique et celui des infrastructures pourraient eux aussi être particulièrement touchés. La demande énergétique suit une courbe en « U », plus forte que les basses (chauffage) et hautes températures (climatisation). L'effet du réchauffement sur la demande serait donc loin d'être univoque. L'effet sur la production d'énergie, en revanche, serait négatif sur le court terme, puisque la hausse des températures devrait notablement réduire le rendement des cycles thermodynamiques des centrales à gaz, nucléaire et solaire thermique, ces rendements dépendant fortement de la température de la source froide associée (atmosphère ou eau), tandis que la baisse de la ressource en eau pourrait menacer le refroidissement des centrales situées sur les fleuves. Les secteurs de la construction, du bâtiment et du logement ainsi que du transport devraient également subir

d'importants dommages. En plus du stress thermique ou des précipitations accrues, l'augmentation de la fréquence des événements climatiques extrêmes ne serait pas sans

conséquences sur les coûts de construction et d'entretien des bâtiments comme des infrastructures. Certaines infrastructures de transport pourraient même devenir inutilisables, comme les infrastructures portuaires en cas de hausse de niveau des mers, ou les voies navigables suite à la perte de ressource en eau due aux moindres précipitations.


Le commerce international serait affecté non seulement par l'impact direct sur les infrastructures et la modification des coûts de transport due aux fontes des glaces et aux catastrophes naturelles, mais surtout par l'ajustement des avantages comparatifs résultant du changement climatique qui modifierait les productivités et in fine la répartition des flux commerciaux à l'échelle mondiale. Les économies les moins diversifiées et les plus vulnérables au dérèglement climatique et les moins diversifiées verraient leurs coûts de production augmenter plus rapidement que ceux de leurs partenaires commerciaux, réduisant leur compétitivité relative et détériorant leur balance commerciale. Les échanges de biens agricoles seraient les plus touchés par ces changements, suivis des secteurs intensifs en facteur travail comme le textile ou en énergie comme la métallurgie. Ceci devrait provoquer un ajustement des flux commerciaux en fonction des des capacités locales de production de certains biens, notamment agricoles. 


Le secteur financier enfin, pourrait être parmi les plus touchés par le changement climatique. Plutôt que des risques opérationnels, qui devraient demeurer plutôt faibles dans le secteur bancaire ou assurantiel, le dérèglement climatique devrait engendrer des risques physiques qui se transmettraient au secteur financier par la dépréciation de la valeur des placements financiers touchés. Le secteur assurantiel pourrait être particulièrement exposé à ces risques. La Caisse Centrale de Réassurance estime que l'augmentation de la fréquence et du coût des événements extrêmes augmenterait la sinistralité des biens assurés de 50 % en France métropolitaine d'ici à 2050. À court terme, face à des événements violents corrélés entre eux, des pertes larges et concentrées pourraient entraîner les défaillances de certaines compagnies d'assurance. À long terme, l'existence d'événements extrêmes récurrents pourrait entraîner la non-assurabilité de certains risques,

qui amplifierait à son tour les effets négatifs d'une catastrophe naturelle en limitant la reconstruction.


2.2 Impacts géographiques

Dans la mesure où les épisodes de très fortes chaleur (au-dessus de 30°C) sont considérés comme les événements climatiques occasionnant le plus de dommages économiques, les pays soumis actuellement aux climats les plus chauds seraient mécaniquement les plus vulnérables. Ces pays sont par ailleurs ceux dont l'économie repose le plus sur le secteur agricole, lui-même particulièrement soumis au risque climatique. Les pays proches de l'équateur (en Afrique, Amérique Centrale et Asie du Sud et du Sud-Est, qui représentent près de 53 % de la production agricole mondiale) devrait en effet être plus fortement touchés que les pays situés dans les hautes latitudes, dont l'agriculture serait même susceptible de bénéficier du réchauffement grâce à un prolongement de la saison de croissance et à l'agrandissement de la superficie cultivable.

2.3 Impacts socio-économiques


Au-delà des impacts économiques, une modification importante du cadre de vie devrait avoir des effets notables sur la santé humaine et la stabilité sociale, qui pourraient rétroagir de façon importante sur l'économie. Si ces derniers sont plus difficiles à prévoir et à quantifier, ils constituent potentiellement un des principaux canaux d'impact du changement climatique. L'augmentation des températures et de la fréquence des événements extrêmes (canicules, catastrophes naturelles) et les effets indirects de la dégradation des écosystèmes naturels (émergence de maladies) peuvent avoir un impact important sur la santé humaine. On considère généralement que le taux de mortalité suit une courbe en « U » avec la température : il augmente fortement aux très hautes ou très basses températures. Le peuplement humain étant déjà concentré dans les régions déjà tempérées ou chaudes, la hausse des températures devrait en moyenne jouer à la hausse sur le taux de mortalité. À titre d'exemple, Deschênes et Moretti (2009) estiment que le taux de mortalité augmenterait de 2 % par degré au-dessus de 32,2°C aux États Unis. Par ailleurs, la prolifération de certaines maladies transmises par des espèces animales comme les moustiques (malaria, dengue etc.) ou par l'ingestion d'aliments ou d'eau contaminés (choléra et autres maladies diarrhéiques, etc.) pourrait être facilitée par la hausse des températures. Les difficultés du secteur agricole pourraient rendre la sécurité alimentaire plus précaire dans certains pays, en particulier face à la menace d'événements extrêmes répétés, aggravant ainsi ces risques sanitaires. Ainsi, selon l'Organisation Mondiale de la Santé, le changement climatique pourrait causer entre 2030 et 2050 environ 250 000 décès supplémentaires par an dans le monde, dus à la malnutrition, au paludisme, aux maladies diarrhéiques et au stress thermique. 


Au vu de leur ampleur probable, les effets économiques du changement climatique pourraient par ailleurs avoir des conséquences importantes sur la stabilité politique et sociale, en particulier du fait des migrations. Toutefois, si des indices d'une relation causale entre sécheresse, conflits et migrations subséquentes semblent exister sur des périodes restreintes, dans le cas général, la dégradation des terres ou des réserves en eau douce n'apparaît pas pour  l’instant comme un déterminant significatif dans le déclenchement de conflits. L'impact sur les migrations, fondé sur la cartographie des risques de submersion, de dégradation des terres ou des réserves en eau, est plus clair. Ainsi l'International Organisation for Migration estime que 250 millions à 1 milliard de personnes pourraient se déplacer à cause du changement climatique d'ici 2050. Ces déplacements devraient pour l'essentiel se dérouler à proximité des lieux touchés ou au sein du même pays. L'impact sur l'émigration est plus difficile à mettre en évidence puisque cette décision répond à des logiques multiples où le changement climatique ne joue généralement qu'indirectement ; en outre, les populations les plus concernées par le changement climatique, notamment en Afrique, n'ont pas toujours les ressources financières qui permettent l'émigration.



3. Les moyens de lutter contre le réchauffement climatique


Entre espoirs et désillusions, où en-est la lutte contre le changement climatique ? La crise du Coronavirus est-elle le coup de grâce pour le climat ou bien l’opportunité de mettre enfin la politique climatique sur de bons rails ?

3.1 Quelques signes d espoir

L’accord de Paris, entré en vigueur le 4 novembre 2016, a permis une réelle prise de conscience des enjeux par le grand public, ce dont témoignent les nombreuses mobilisations citoyennes à travers le monde, dont la jeune Greta Thunberg est le symbole. Cet accord a également donné un élan à de nombreuses initiatives, notamment dans le secteur privé. Plusieurs grandes entreprises ont annoncé des plans ambitieux de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre et de désinvestissement dans les énergies fossiles. C’est le cas notamment de Nestlé, Danone, Apple, McDonald’s et même du pétrolier Total qui s’est engagé à devenir neutre en carbone en 2050.

Autre évolution positive : la quantité de CO2 émise par point de PIB a diminué d’un tiers dans le monde depuis 1990, et a baissé de 2,5 % par an en moyenne entre 2013 et 2017. Concrètement, cela signifie que la croissance des émissions de gaz à effet de serre est moins rapide que celle du PIB mondial. La réduction est particulièrement forte pour la Chine (- 63 %), pays au niveau historique particulièrement élevé, mais aussi pour l’Union européenne (- 51 %) et même pour les États-Unis (- 47 %).

Enfin, au niveau politique, la nouvelle Commission européenne présidée par Ursula Von der Leyen a affiché la volonté de faire de la lutte contre le réchauffement climatique la priorité de sa mandature. Cette dernière devrait se caractériser par la mobilisation de plusieurs politiques économiques climatiques d’envergure dont un plan d’investissement massif dans la transition écologique (European Green new Deal) et la création d’une taxe carbone aux frontières de l’Europe (OFCE, 2020).

3.2 Mais les émissions de gaz à effet de serre continuent d' augmenter

Malheureusement, ces quelques signaux positifs pèsent bien peu par rapport à la réalité des faits. Alors qu’il faudrait que les émissions mondiales baissent, elles ont au contraire augmenté de 1,5 % par an au cours de la dernière décennie, et de 4 % depuis l’accord de Paris sur le climat. En effet, pour la seule période 2015-2018, les émissions des principales économies mondiales se sont avérées bien supérieures aux engagements déterminés au niveau national suite à l’accord de Paris. La France, par exemple, est loin d’être un modèle puisqu’elle a dépassé de 4,5 % le budget carbone qu’elle s’était fixée en 2018. 


3.3 Pourquoi cet échec de l' action climatique ?


D’abord parce que mis à part quelques actions symboliques et objectifs de long terme, les gouvernements ne mettent pas en place les mesures concrètes qui infléchiraient la courbe des émissions de gaz à effet de serre… sans parler des États-Unis qui se sont tout simplement désengagés de l’accord de Paris.

Ensuite, parce que le secteur financier, derrière les beaux discours, finance toujours massivement les énergies fossiles, au dépend des énergies « bas carbone ». D’après le rapport « Banking On Climate Change », 35 banques américaines, canadiennes, chinoises, européennes et japonaises ont financé les énergies fossiles à hauteur de plus de 2 700 milliards de dollars entre 2016 et 2019. Pire, ce financement est en constante augmentation depuis l’adoption de l’Accord de Paris. Parmi elles, les françaises BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et Natixis (filiale du groupe Banque populaire Caisse d’Épargne) ont financé le charbon, le pétrole et le gaz à hauteur de 124 milliards d’euros depuis 2016 (Rainforest action network, 2020).

Enfin, parce qu'au-delà de la prise de conscience, le comportement de la majorité des citoyens évolue peu. L’empreinte carbone moyenne des français reste relativement stable (et haute) depuis 1995 (CGDD, 2020) et malgré quelques « poussées vertes » notamment lors de l’élection européenne de 2019, on semble loin de l’élection d’un(e) président(e) plaçant le changement climatique (ou plus globalement l’écologie) en priorité.

3.4 Crise covid : une baisse de 8 % des émissions de gaz à effet de serre en 2020

Alors que selon les prévisions, les émissions de gaz à effet de serre devaient augmenter d’environ 1 % par rapport à 2019 (Carbon Brief, 2020), elles devraient selon les estimations de l’Agence Internationale de l’Énergie, décroître d’environ 8 %*, ce qui correspond à 2 600 millions de tonnes de CO2 évitées (IEA, 2020). Il s’agirait de la baisse la plus importante jamais enregistrée, bien au-delà de celle observée pendant la crise économique de 2008, la grippe espagnole ou la seconde guerre mondiale.

Une opportunité pour accélérer l’action climatique ? Bien sûr, personne de peut se réjouir d’une réduction de la pollution dans des circonstances aussi dramatiques… mais cette crise sanitaire peut être l’opportunité (la dernière ?) de mettre enfin la lutte contre le changement climatique sur de bons rails. Tout d’abord parce que cette baisse remet temporairement le monde sur une trajectoire compatible avec les objectifs de l’accord de Paris. Ensuite parce que cette crise est l’occasion de réfléchir au monde d’après. Nous avons appris à travailler à domicile, « à faire sans » les déplacements professionnels, à réduire notre consommation de biens et services, à relocaliser certaines productions industrielles, à mettre en place des chaînes de solidarité… Bien sûr, personne ne souhaite une vie « en état de confinement », mais il faut tirer bénéfice de ces expériences pour construire un monde plus respectueux des autres et de notre planète.

Les plans de relance de l’économie sont également l’opportunité pour les gouvernements d’investir dans la transition écologique en créant des emplois d’avenir dans la croissance verte, de tourner le dos aux énergies fossiles (malgré un prix du pétrole et du gaz historiquement bas) et d’imposer des contreparties sociales et environnementales aux grandes entreprises qui seront aidées, telles que l’obligation de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.


CONCLUSION


Si le changement climatique génère  des bouleversements environnementaux majeurs, il se traduit par des conséquences économiques et socio-économiques importantes, dont des flux de populations massifs au pouvoir déstabilisateur. Il apparaît que la lutte contre le changement climatique exige une coopération internationale des plus larges qui repose sur des rencontres internationales conduisant à des traités contraignants et sur d' autres mécanismes de coopération mondiale.  Mais les divergences d'intérêts rendent une solution globale complexe. La véritable opportunité se présentera lorsque les gouvernements sortiront « du mode catastrophe » et commenceront à planifier de véritables plans de relance économique. Il est possible pour les États de prendre des mesures radicales et coûteuses face à un danger imminent et que celles-ci soient acceptées par la population. Reste aux États, aux banques, aux entreprises et aux citoyens à se saisir de cette opportunité.C' est au prix d' un effort commun massif que la planète pourra tenter d'éviter des troubles majeurs sur son bien-être futur. 

Le monde est-il prêt à faire de tels sacrifices ?


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